En visite à Bahia en début avril, Ellen Johnson-Sirleaf promet la double nationalité aux Afrobrésiliens

Lors de sa visite à l'Université d'État de Bahia (UNEB) le mardi 8 avril, la présidente du Libéria, Ellen Johnson-Sirleaf a annoncé deux bonnes nouvelles pour les Bahianais : la possibilité de partenariats avec ce pays africain dans les domaines de l’agriculture et de l'énergie (biodiesel), les mines et le pétrole, et la possibilité pour les afrobrésiliens d’obtenir la double nationalité au Libéria. Johnson-Sirleaf, la première et seule femme chef d’'Etat d'un pays africain, s’est rendue au Musée des sciences et technologies (MC & T) UNEB au Salvador où elle a présenté une conférence intitulée Brésil, Libéria, la diaspora africaine et la Reconnaissance de la Diaspora comme une Extension du Continent par l'Union Africaine.

Dans son discours, la Présidente a souligné la nécessité de développer le concept de peuples africains et de l’union afrodescendante afin de renforcer l'héritage culturel de l'Afrique. L'événement, organisé en partenariat avec l'UNEB et le Secrétariat d'état de la Promotion de l'Égalité (Sepromi) était à l’ordre du jour de la visite de la présidente au Brésil.

"Nous appelons tous les descendants africains à contribuer et à aider à la reconstruction du Libéria et de la famille Afrique. J'apprécie les efforts de ceux qui ici qui élaborent les politiques de protection et d'autonomisation des afrodescendnats, je les salue comme de bons citoyens du Brésil, " a déclaré la présidente de la République du Libéria.

Le Recteur Lourisvaldo Valentim a remercié Johnson-Sirleaf de sa visite et a souligné que "l'honneur de la présence de la présidente apportera certainement un partenariat prometteur en matière d'éducation avec ce pays africain." Le recteur a également noté que le leadership de l'université dans l’offre de quotas pour les Noirs et dans les différentes actions d’inclusion socio-raciale doit également bénéficier au peuple libérien.

"La visite personnelle du chef de l'État à l'UNEB facilite les discussions afin que nous puissions offrir des formations et des qualifications et réaliser des échanges de professeurs et d’étudiants avec des universités de ce pays africain", a déclaré le recteur.

Selon la vice-rectrice Maraux Amelia, la visite de la chef de l’État à l'UNEB donne une nouvelle opportunité "de débats sur l'équité des espaces de pouvoir au Brésil et sur le renforcement de la lutte féministe à Bahia." 

En plus du recteur Valentim et de la vice-rectrice Amelia, hôtes de la rencontre, et de la  présidente du Libéria, la table d’ouverture de la conférence était composée de la secrétaire du Sepromi, Luiza Bairros, du président du Conseil d'État pour le Développement de la Communauté Noire a communauté noire pour le développement (Conselho Estadual de Desenvolvimento da Comunidade Negra (CDCN) Wilma Reis, et de l’ethnolinguiste et Professeure du Programme d’études supérieures des Langues (PPGEL) de l'UNEB, Yeda Pessoa.

Nouvelle famille Afrique

Défenseure des nations africaines, de la protection et de la valorisation de la diversité des expressions culturelles et linguistiques du monde noir, la femme d’État libérienne a trouvé à l’UNEB un environnement approprié pour exposer sur le potentiel de la population afrobrésilienne.

Johnson-Sirleaf a présenté le Brésil comme l'un des futurs leaders sur la scène économique et politique internationale, un héritage qui, selon elle, a été gagné "avec le travail de millions d'Africains qui furent esclaves dans ce pays."

La présidente a déclaré que sa mission est désormais d'unir les forces internes (pays africains) et externes (les afrodescendnats du monde), "en ouvrant la porte du pays à tous les frères éparpillés dans le monde entier."

Luiza Bairros a approuvé les paroles de la dirigeante libérienne en soulignant la nécessité de renforcer les liens avec le Brésil pour "promouvoir et renforcer l'existence du peuple africain à travers le développement de la nation libérienne".

À la fin de la réunion, Ellen Johnson-Sirleaf a reçu un souvenir de l'UNEB, remis par Imissa Gomez, un étudiant angolais en littérature vernaculaire qui fait partie d'un programme d'échange de l'université. Même si Johnson-Sirleaf avait déjà visité Bahia il y a près de 30 ans, il s'agissait de sa première visite en tant que présidente dans le pays et dans l’État où elle a rencontré des fonctionnaires du gouvernement de l'État et de la municipalité, ainsi que des entrepreneurs. Son mandat a débuté en 2006 et se poursuivra jusqu'en 2011.
Source: UNEB

Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com