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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
7 avril 2009

Célébration de la culture afro en Argentine

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Plus de mille personnes ont participé à cette  “Première Rencontre Artistique de  Candombe Afroargentin” honorée de leur présence par des personnalités importantes comme Rita Montero, Chango Farías Gomez, Egle Martin, Coco Romero et les groupes La Familia et Danza Afro Religiosa. Cet événement organisé par l'Institut National Contre la Discrimination, la Xénophobie et le Racisme (Inadi) et soutenu par diverses associations rentre dans le cadre de l'effort de mise en lumière, de sauvegarde et de revalorisation des pratiques culturelles noires de notre pays.

            Dès le samedi 28 mars en soirée, le hangar de La Chilinga a commencé à se remplir, car une visite très spéciale avait réuni le public : dame Rita Montero et ses quatre vingt ans environ et son long parcours musical venait partager ses chansons. L'émotion était grande de la voir chanter et danser, joliment vêtue, profondément émue et   reconnaissante pour les applaudissements: “c'est que cela fait longtemps que je ne suis pas monté sur une scène”, indiqua-t-elle suite à l'ovation des personnes présentes.

La rencontre avait débuté par la présentation du groupe  “Danza Afro Religiosa” et allait se terminer par celle de  Chango Farías Gómez, dans un répertoire aux styles très nuancés et parfois accompagné par sa fille Micaela.

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Flavio Rapisardi, coordinateur des Forums de la Société Civile de l'Inadi, a expliqué l'esprit de cette rencontre: “en tenant compte de ce qu'on appelle candombe argentin est un cadre de discussion  un cadre discussion, nous avons décidé qu'il devait être un espace ouvert. Et en suivant le conseil des gens qui racontent son histoire oralement, nous avons retrouvé les seniors afrodescendants, comme Rita Montero, José Cubas, Pocha Lamadrid; ils nous apportés leurs souvenirs du Shimmy Club, ce qu’ils dansaient, et chantaient lors des veillées funèbres, de leurs occupations chez eux et ce qu'ils faisaient lors de leurs fêtes. A partir de  là, nous avons décidé d’organiser un événement pour le montrer et en partant de là, dans l’avenir créer une chaire de  candombe argentin où sera récupéré un espace qui reste en discussion. Nous sommes donc en train de contacter toutes les personnes qui en savent quelque chose du  candombe argentin, nous les intégrons au débat et tout cela  est lié au besoin de sortir la communauté afroargentine de l’invisibilité”. 

D'autre part, Daniel Buira, directeur de La Chilinga nous a raconté que  “l'idée de l'événement est de  mettre en place ce cœur rythmique et artistique lié au  candombe argentin, avec les artistes qui  peuvent encore nous l’enseigner oralement ou par la rencontre, célébrer cette journée, jouer et prendre plaisir avec”. Il a également indiqué que la préparation de la rencontre  a connu quelques moments délicats, puisque certains artistes montraient leur opposition. D’après lui: “c'est un sujet très sensible avec lequel il faut faire très attention, car  il faut chérir ce qui est rare. L'idée est de les amener et de les réunir pour qu'ils fassent voir cette musique, cet art, cette communauté liée à notre histoire”. 

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Au deuxième jour, au rythme du bombo murguero, Coco Romero a ouvert la soirée en racontant et en chantant les mille et un liens de la murga avec la culture afro. Le groupe “La Familia” a suivi, avec tambour, danses et chants en abondance qui ont fait vibrer tous les corps présents, en démontrant très clairement la saveur du candombe argentin. 

Au cours de cette soirée se trouvaient présents María José Lubertino, présidente de l'Inadi, qui invita les spectateurs à réfléchir sur l’importance de la lutte contre la discrimination et la sauvegarde des cultures rendues invisibles. “Pour nous, il est très important de  sortir une culture de la discrimination, du préjugé et cela se fait grâce à l’inclusion des acteurs de la culture. C’est pourquoi nous avons constitué, en fin 2006, un Forum des afrodescendants et nous collaborons avec les nouveaux immigrants africains”, a-t-il expliqué à  Q!

Cet organisme développe un travail avec les communautés discriminées  “en valorisant leurs cultures, leurs traditions, les contributions qu'ils ont faites à l'Argentine. Nous travaillons également beaucoup avec la musique, la cuisine et le langage, car il y a beaucoup de choses que nous les argentins avons assimilé et dont on ne sait pas qu'ils proviennent des afros”, affirme Lubertino. De plus, il nous a informé de la création du Projet Diverseum (Proyecto Diverseum), un musée culturel de la diversité, qui durant son processus de lancement sera itinérant à travers le pays: “la présence afro à Corrientes -qui y est très forte-nous intéresse grandement de même qu'à Santiago del Estero, qui a eu jusqu'à  53% d'habitants afrodescendants”. 

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Pour clôturer les festivités du week-end,  Egle Martin a traduit à travers la musique et le chant les nombreuses contributions des noirs au tango, à la milonga et à d'autres styles, tous unis par l'accent de la musique noire. 

Le hangar restait plein alors que la soirée du dimanche 29 mars était déjà bien entamée. Le quartier de Saavedra allait se voir  teinté de noir argentin au cours de deux journées qui constituèrent la première invitation massive à la reconnaissance des sons de tambours de ce côté du Río de La Plata, avec entrée gratuite. 

Photos de Eugenio Fernández et Diana María Betancur

Traduit d e l'Espagnol par Guy eberard Mbarga

http://www.revistaquilombo.com.ar/revistas/46/q46.htm

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