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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
13 mai 2014

Aucune opportunité pour les afrodescendants en Amérique Latine

En plus d'être discriminés dans les rues et les stades, les citoyens noirs vivant dans la région n'ont pas bénéficié de la croissance économique

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Les experts estiment qu'un tiers de la population Latino américaine est est afro-latino, mais aussi  qu'en moyenne ils représentent  la moitié des plus pauvres. En Colombie, 80 % des Noirs vivent dans l'extrême pauvreté ; et au Brésil , 14,5 % des pauvres et 80% des jeunes tués sont noirs, selon la Banque mondiale (BM ).

Ils ont également tous moitié moins de chances d'atteindre l'école secondaire, et cette série de désavantages persistent dans la capacité de représentation des Noirs au sein des partis politiques.

Pour Germán Freire, spécialiste du développement social de la Banque mondiale , " les afrodescendants sont parmi les moins présents à ces postes politiques. A quelques exceptions près , comme en Colombie , la région se montre peu disposée à accorder des postes de membre et de leadership dans les partis politiques . "

Freire ajoute que le scénario est si préoccupant que en dehors des arts et des sports, les Noirs résidant en Amérique latine n'ont toujours pas bénéficié des opportunités de disposer de nombreux espaces d'expression. "En conséquence, ils demeurent dans la pauvreté, ce qui signifie que la région jette un immense héritage culturel à la poubelle, " dit-il.

Une modalité qui joue également contre les possibilités offertes aux afrodescendants de la région est que, à l'exception du Brésil , dans le reste de l'Amérique Latine, il  est encore difficile de connaître la taille et la répartition géographique de cette population,parce que la plupart pays ne font pas de cartographie de la répartition raciale lors des recensements.

Des nations comme le Pérou et le Guatemala, où le patrimoine autochtone a une grande influence sur la vie quotidienne de ses habitants, ont également une ppartie de leur population de race noire . Mais dans les deux cas, les chiffres relatifs à ce secteur de la communauté est également inconnu.

La Colombie est une exception partielle à la règle avec un recensement effectué en 2005 et qui a enregistré 10 % de population noire. Et dans ce sens, on note également des progrès au Venezuela, en Équateur, à Cuba, au Costa Rica, à El Salvador et à Porto Rico.

Ce scénario d'exclusion inquiétant a amené chez les experts
au consensus que la pauvreté, l'un des principaux problèmes de la région, peut être surmonté si seulement sion tient compte des afrodescendants. Selon les experts de la CEPALC, à la fin de l'année 2013, la pauvreté touchait 164 millions de personnes en Amérique latine, soit 27,9 % de sa population.

" Parmi les besoins les plus urgents, il faut chercher à savoir pourquoi les inégalités sociales augmentent et exactement combien cela coûte à l'Amérique Latine. Et cela nécessite l'élaboration de politiques et de stratégies pour impliquer les afrodescendants à l'agenda du développement régional'', explique Fabio Pittaluga ,
principal spécialiste du développement social pour l'Amérique latine et les Caraïbes à la Banque mondiale.

 

Le cas du Brésil

Même si les afrodescendants ont peu de chances de progrès réel en Amérique latine actuellement, beaucoup d' Africains préfèrent tout de même s'installer dans la région avant de continuer plutôt que desubir la famine et la persécution que vit une grande partie du continent(africain).

La destination préférée est le Brésil, dont l'image de puissance émergente a fait que le pays soit considéré par les Africains des endroits les plus pauvres, comme le pays de ''l'avenir et des rêves . " Ils soulignent également les procédures d'immigration
et de recherche d'emploi plus facilespar rapport à une Europe de plus en plus restrictive.

Selon les chiffres de la Police fédérale brésilienne( PF), entre 2000 et 2012, le nombre de réfugiés africains et de résidents dans le géant sud-américain a augmenté de plus de 30 fois. Même si cela peut être plus élevé si l'on considère les sans-papiers.

Le rapport souligne que la PF en 2000, 1054 africains régularisés originaires de 38 pays vivaient au Brésil, mais le chiffre est passé en 12 ans à 31866 citoyens légalisés et venant de 48 des 54 pays du continent.

Les routes de l'immigration sont principalement la voie aérienne, mais aussi la mer et ldans certains cas par la terre, principalement à travers la frontière nord après des arrêts précédents dans les pays amazoniques voisins. La plupart de ces immigrants viennent de pays lusophones comme l'Angola et le Cap-Vert, même si beaucoup viennent du Nigeria.

Cependant, la xénophobie et d'autres manifestation de racisme, comme certains préjugés à l'encontre des Africains dans les différents transports en commun et par des agents de sécurité, sont également reconnus par certains immigrants déjà établis au Brésil.

 
Discrimination sportive

Si la plupart des afrodescendants qui ont peu ou pas de progrès en Amérique latine souffrent de discrimination dans divers domaines, d'autres personnes de la même ascendance mais qui réussissent n'échappent pas aux critiques et aux moqueries xénophobes quelque soit leur champ d'activité et le lieu de la planète où ils se trouvent.

L'exemple récent le plus populaire a été subi par le joueur brésilien de Barcelone Dani Alves, qui alors qu'il était sur le point de frapper un corner, a reçu une banane jetée par un fan du  club de Villarreal pour manifester son rejet de sa présence dans le match.

Une autre dose grave présumée
de racisme à confirmer a été exposée par Donald Sterling , le propriétaire de la franchise NBA des Los Angeles Clippers. Dans un enregitrement audio, on entend ce qui serait sa voix émettre des commentaires racistes reprochant à sa petite amie d'avoir publié sur le réseau social Instagram une photo aux côtés de l'ancien basketteur de légende américain Magic Johnson.

Cette attitude répréhensible lui a coûté une amende de deux millions et demi de dollars, et une suspension à vie pour tout type d'activité au sein de la Ligue Nationale de Basketball( NBA )américaine. Ce qui amènera certainement sterling à vendre équipe dans un avenir très proche.

L'augmentation alarmante du nombre et du ton des attitudes discriminatoires dans le domaine sportif a provoqué la réaction de président de la FIFA Sepp Blatter . «Il ne faut pas fermer les stades (…) Il faut enlever des points ou reléguer une équipe». Telle a été la réponde du dirigeant suisse pour préciser sa position sur la question.

 

Traduit de l'espagnol Par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/

 

Source : http://www.eltribuno.info/jujuy/402460-Los-afrodescendientes-sin-oportunidades-en-America-Latina.note.aspx

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