Brasília - La ministre du Secrétariat des Politiques de Promotion de l'Égalité Raciale (Secretaria de Políticas de Promoção da Igualdade Racial - (Seppir), Luiza Bairros, affirme que la Loi des Quotas, sanctionnée mercredi dernier par la présidente Dilma Rousseff fera passer de 87 00 à 56000 le nombre d'étudiants noirs qui entrent chaque année dans les universités publiques fédéreales.
La loi détermine que les universités publiques fédérales et les instituts techniques féréraux réservent au moins 50% des places aux étudiants ayant pris des cours du secondaire (Lycée, collèges) dans des écoles du réseau public, avec un partage des places aux noirs, métisses et aux amérindiens.
Selon la ministre, l'association des critères sociaux et raciaux pour les quotas a été la solution “politiquement possible” pour essayer de inverser les inégalités dans l'accès à l'enseignement supérieur public.
“Tout l'effort au cours du temps a été fait en vue de constituer des quotas en faveur des noirs, indépendemment de leur trajectoire scolaire. Mais les propositions sont faites selon le degré de maturité politique de la société. Dans cette mesure, nous avons obtenu un résultat que je considère positif”,estime-t-elle.
Les universités et instituts fédéraux auront quatre ans pour implanter progressivement le pourcentage de reserve de places établi par la loi, même celles qui ont déjà adopté tout type de système affirmatif dans la sélection des étudiants. Les règles et le chronogramme pour la transition sont encore à établit par la réglementation qui doit sortir cette année.
Selon la ministre, comme la majorité des institutions fédérales ont déjà adopté un mécanisme quelconque de reserve de places pour faciliter l'accès de certains groupes à l'enseignement supérieur, l'adéquation au pourcentage établi par la nouvelle loi ne sera pas difficile. “Ce que le projet fait c'est d'aller à l'étage supérieur. Dans la majorité des cas, ce seront de très petits ajustements ”.
En plus d'augmenter la diversité dans l'enseignement supérieur, Luiza Bairros croit que la nouvelle loi devra stimuler l'amélioration de la qualité dans les écoles du réseau public. “L'école publique deviendra recherchée par les autres élèves. La tendance est que nous retrouvions au Brésil ce que fut déjà autrefois l' enseignement secondaire public brésilien, qui permettait l'entrée des personnes à l'université”, indique-t-elle.
Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/
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