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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
23 novembre 2011

Riches Afrobrésiliens et racisme

Siège de la Central Globo de Produção dans la Zone Ouest de Rio de Janeiro. Studio G. L'acteur Lázaro Ramos, vedette de la telenovela Insensato coração se repose sur un sofa. Il est vêtu élégamment, avec une touche informelle: chemise bleue, montre argentée, mocassins noirs. Maquillage, lumières, caméras. André Guler - personnage joué par Lazaro entre en action. Il se lève. Il regarde Bob Fisher - joué par Petrônio Gontijo. Et il parle, en esquissant un sourire malicieux : "Cette femme est une vraie bombe, hummmm." Un Beto raffiné - veste beige, yeux bleus - éclate de rire. "André Guler, tu es un monstre. Une autre femme pour ta collection? ". André sourit. Il sait qu’il est l'un des hommes les plus convoités du pays: un riche et beau designer. Il est au sommet du monde.

lazaroAndré Guler pourrait n’être qu’un personnage de plus. Un prototype du triomphateur qui remplit les feuilletons brésiliens depuis la nuit des temps. Mais un détail le transforme en quelque chose d'inédit: il est noir. Noir et prospère. Dans les années soixante, les actrices noires interprétaient des rôles d’esclaves ou de domestiques. En 1984, le baiser entre les acteurs Marcos Paulo (un blanc) et Zézé Mota (une noire) dans Corpo a Corpo provoqua une commotion nationale. André Guler est noir. Et très riche. Pour la première fois, le dandy le plus plus influent du quotidien brésilienl – celui du feuilleton de 21h 00-ne correspond pas à l'idéal blanc de descendance européenne.

Un détail dans la carrière de Lázaro Ramos, un des principaux acteurs du pays, explique l'évolution de la question raciale. En 2003, il a joué le rôle d’un autre André, dans El hombre que copiaba, un pauvre homme qui falsifiait les billets avec une photocopieuse. Noir = pauvre. Noir = voleur. Un personnage à la limite marginal. Jusqu'à tout récemment, dans la réelle-fiction brésilienne, les noirs ne réussissaient que dans les secteurs qui leur étaient réservés: le football et la musique. Qu’est ce qui a changé pour qu’émerge quelqu'un comme André Guler? Est-ce un reflet de la nouvelle réalité socioéconomique? Lázaro affirme que "quelque chose a changé." Les chiffres renforcent la théorie de l’ascension sociale des Noirs et des métisses (comme se définissent dans le recensement au Brésil les métisses d’un noir et d’une autre ethnie).

En 1999, seuls 7% des Noirs étudiaient à l'université, en 2009 ils étaient 28%. Le taux de croissance des revenus de la population noire entre 1998 et 2008, selon la Fondation Getulio Vargas, a été le triple de ce que l’on notait chez les Blancs. Actuellement, 53,5% des Noirs appartiennent à la classe moyenne. Et 14% du 1 % des plus riches de la population sont noirs (presque le double par rapport à 1999). Le Brésil, dernier pays dans les Amériques à avoir aboli l'esclavage (1888), a-t-il finalement atteint la démocratie raciale que Gilberto Freire, le sociologue du métissage, idéalisa dans Casa-Grande & Senzala en 1933?

Ascension. Monde réel, le Brésil au ras-du-sol, centre historique de São Paulo. Solange Aparecida -51 ans, quatre enfants, sourit comme une star de cinéma, au siège de l’ONG Educafro. Deux journalistes l’interviewent pour un bulletin d'information en prime time. Ce n’est pas pour rien: en quelques années, elle est passée du statut de mère au foyer dans un quartier pauvre à célèbre chef. " Ce fut un processus difficile. J'ai étudié la cuisine à Morumbi (quartier riche), entourée de filles élitistes qui me critiquaient parce que je suis noire ", affirme Solange. Elle a très vite trouvé du travail comme cuisinière pour une famille riche. Son rêve l’attend désormais au prochain carrefour : elle sera le chef d'un nouvel hôtel à São Paulo. Solange a été la première personne au Brésil à avoir bénéficié du programme de bourses ProUni du gouvernement Lula, qui offrait des avantages fiscaux aux universités privées qui acceptent un noir, un amérindien ou des pauvres. "Il a changé ma vie. Pour moi, Lula a été hyper important ", dit Solange.

Quand elle parle, le moine franciscain David Frei, celui qui a transformé Educafro en un navire amiral de la lutte raciale, sourit fièrement. " Le Brésil est en train de grandir. Les blancs et les Noirs commencent à comprendre l'importance de la diversité" , dit-il. Bien sûr, le prêtre militant ajoute sans faire de mystères: " Au Brésil, il y a encore beaucoup de racisme." Mais il reconnait les progrès. Il parle de Lula. De la Loi, 10 639 de 2003 qui a inclus dans les écoles une matière sur l'influence historique de l'Afrique. Il évoque le Secrétariat spécial des politiques de Promotion de l’Égalité Raciale (Seppir) que Lula a créé. Et il met l'accent sur la politique des quotas dans les universités publiques de la loi 3627 qui depuis 2004, réserve un pourcentage minimum de places aux étudiants noirs ou indiens. "C'est une justice historique. Plus de la moitié des Brésiliens se considèrent comme noirs ou métisses. Il y a dix ans presque qu’aucun noir n’allait à l’université. Maintenant, il y en a des centaines de milliers. Cent soixante-deux universités publiques ont adopté des politiques de quotas. Ils sont temporaires, mais nécessaires" , déclare Frei David avec véhémence.

ricos_brasilCependant, les quotas, inspirés par la politique de discrimination positive des États-Unis dans les années soixante, ont provoqué une véritable tempête. Un ouragan anti-quotas a déferlé au Congrès. Dans les médias. Dans les rues. On a recueilli des signatures pour que le Tribunal Suprême Fédéral les invalide. Les blagues sur les étudiants inscrits par leur biais s'appréciaient à la hausse. Pourquoi y eut-il tant de rejet? Frei David parle d'une expérience qu'ils ont réalisée dans une crèche avec des fillettes de 4 ans. Ils ont mis au sol des poupées blanches et des poupées noires. " Aucune ne voulait les noires!"affirme-t-il. Il affûte alors sa langue. Il tire sur tout. Sur le lobby culturel. Sur la publicité qui utilise uniquement des modèles blancs. Sur la différence de revenus entre Blancs et Noirs. " Le blanc pauvre d’une favela est moins discriminé que le noir. Après 388 années, le Brésil a libéré ses esclaves, mais n'a rien fait pour les intégrer", nuance-t-il.

Marginalisation Séculaire. Exploitation. Le discours de David Frei est imprégné d'un ressentiment historique à digestion lente. Mais parsemé d'optimisme. Peut-être pour cela, il écoute avec tant de passion une dream team de noirs émergents réunis au siège d'Educafro. La plupart ont bénéficié des bourses que l’ONG offre dans les universités. Ana Rita Carvalho a cessé d'être une femme au foyer pour étudier à l'Université Pontificale Catholique de Rio de Janeiro. Leandro Dias, un jeune gaillard de 22 ans, a décroché un poste de cadre junior à la Banque Santander après avoir étudié la pédagogie. Mais peut-être Douglas Alexandre Ferreira, 21 ans, représente le mieux l’ascension des Noirs au Brésil, lui qui est entré à l'université sélecte de Sao Paulo (USP) grâce au système des quotas.

Du dernier étage de l’historique édifice Banespa, avec la jungle urbaine de Sao Paulo à ses pieds, Douglas médite sur sa carrière. En plus d'étudier à l'USP, il travaille au Tribunal de Justice de l'État de São Paulo. Il vit dans un quartier pauvre, Parque Savoy City, mais il côtoie les membres de l'élite blanche. " Ça a été important que Lula nomme pour la première fois un noir (Joaquim Barbosa) comme ministre du Tribunal Suprême Fédéral", explique t-il. Même s'il considère comme indéniable l'ascension de la la population noire, Douglas estime qu'il existe un "racisme voilé." Il parle de ses parents. De comment lorsqu'ils "voyagent en avion au Brésil, on les reçoit bizarrement ." Il mentionne les offres d'emploi dans les annonces classées qui demandaient une " bonne présentation" (être blanc). Nous avons des problèmes, dit-il, "même pour prononcer le mot noir." Au Brésil, le mot noir peut devenir offensant. On l'adoucit souvent en utilisant neguinho. Le mot preto (noir, littéralement) est beaucoup plus dur. Encore une fois, le diminutif l'arrange. Le "preta preta, Pretinha" de la chanson de Novos Bahiaos fut un hit du tropicalisme. Preto est par contre utilisé, comme une arme de dénonciation, comme avec le musicien Ivo Meirelles dans Tà faltando Preto na Televisão (il manque des noirs à la télé). Afrodescendente (Afrodescendant) se consolide dans les cercles politiquement corrects. Même si, ce qui est frappant c'est le fait que l'on utilise davantage l'euphémisme moreno.

- Je veux devenir président. Je peux le faire.

Douglas commence soudainement à parler de Martin Luther King. De Barack Obama. "Je vais être le premier président noir du Brésil", précise-t-il. Ce que Douglas ne sait pas c'est que le Brésil a déjà eu un président afrodescendant. Nilo Peçanha qui a occupé ses fonctions en 1909, était né dans une favela et participa intensément à la campagne pour l'abolition de l'esclavage en 1888. Cependant, il a passé à l'histoire comme blanc.Comme noir pâle. Les peintres dépeignaient Nilo Peçanha comme presque blanc. À peine Barack Obama arrivait au pouvoir dans la dernière ligne droite de l'ère Lula, le Brésil a commencé à réclamer la négritude de Nilo Peçanha, "le premier président noir d'Amérique."

Les hommes d'affaires. Gil Santos-57 Ans , directeur et partenaire fondateur de Negocias Ltda - incarne le modèle du self-made man. De la personne humble qui a évolué en travaillant avec ténacité. Et plus que cela : il est un exemple pour tous les afrodescendants. "Nous agissons dans le marché financier, du télémarketing à la rechercher de crédits internationaux", dit-il. Gil a grandi en entendant les commentaires ironiques de ses compagnons de banque : "Si quelqu'un évolue dans cette banque, ce sera moi, qui ait les yeux bleus."Gil, une fois à l'apogée de sa réussite, ne renie pas ses origines modestes. "Je revendique toujours mon héritage afro. Curieusement, on traite le noir riche comme un blanc", explique Gil, entrevoyant un détail important: le racisme au Brésil a une teinte économique. Le racisme déguisé en classisme. Ou vice-versa.

Peut-être est-ce pour cela qu'il est si difficile de trouver des entrepreneurs noirs. Gil Marcos est une minorité. "De plus, la plupart ne veulent pas apparaitre dans un reportage comportant des éléments raciaux " explique Mauricio Pestana, directeur du magazine Raça. Le magazine a tenté d'interviewer Benedito Cesar Luciano, directeur de la boutique Fram Capital. Sans succès. De même pour Vinicius Pastana, un publiciste, qui vit dans le luxueux condominium d'Alphaville. Avec d'autres personnages, le rendez-vous s'est terminé en queue de poisson. Ou en excuse de dernière minute. Ce fut le cas avec Douglas Alexandre, le "futur président du Brésil." Avec Leonardo, le futur cadre de la Santander. Ou Viviane Barros Smith, qui étudie en diplomatie à Rio de Janeiro. Avec beaucoup d'autres encore. Au dernier moment, quelque chose les faisait reculer. D'autres parlaient, mais ne voulaient pas de photos.

La population noire a-t-elle des problèmes d'estime de soi? Pourquoi est il si difficile de parler de questions raciales avec les principaux concernés? Le dandy conquérant de ses riches dames Lázaro Ramos normalisera-t-il la situation? Daniel Neves, jeune travailleur aux ressources humaines de la Banque de Santander, fournit quelques réponses sans le prétendre. Il admire Lázaro Ramos. Il est fier d'être noir. Et il est en train de construire un rêve: "Briser le pont entre les classes sociales". Son collègue à la banque, Ricardo Carvalho, qui se déplace en fauteuil roulant à cause d'une balle qu'il a reçue, affirme qu'il ne perçoit pas "s'il ya vraiment beaucoup de racisme, peut-être parce que la plupart de mes amis sont blancs." Il explique que son ascension dans la banque a été lente, mais innarêtable et il est satisfait.

De la tranchée du pessimisme, surgit la voix d'Emmanuel Araujo, qui a révolutionné la Pinacoteca de l'État de São Paulo et dirige le Musée Afro-Brésilien. "Être noir, c'est toujours un stigmate. L'intégration ne dépend pas des noirs, mais des Blancs. Pourtant, beaucoup n'ont pas assimilé que ce musée afro se trouve dans ce bâtiment d'Oscar Niemeyer, par exemple", affirme Emmanuel. Il parle d'exclusion, de ségrégation. 16% seulement des habitants des banlieues riches de São Paulo sont noirs, selon le livre Racismo a la brasileña d'Edward Telles. Dans la zone sud de Rio de Janeiro, ville comptant plus d'afrodescendants, c'est pire , soit 15%. "Lázaro Ramos? Son profil est irréel. Il n y a pas de designers noirs" , dit Emmanuel.

Intellectuels. De la barricade de l'optimisme / du changement parle Ligia Ferreira, professeure à l'Université Fédérale de São Paulo. Elle a grandi dans un quartier pauvre. Elle écoutait le gospel et les slogans black power de son oncle. Et elle a été victime de discrimination. Adolescente, un jour, on l'a fait "monter par l'ascenseur des employés chez une amie." À la poursuite du rêve de sa mère, une couturière qui rêvait d'être Coco Chanel, Ligia est allée étudier en France. Elle est revenue avec un doctorat en linguistique de l'Université de la Sorbonne. Dans la cinquantaine, pouvait se vanter de la vie qu'elle mène. Elle profite de sa réussite académique, s'habille chic, commande le respect. "Il y a plus d'estime de soi chez les afrodescendants qu'il y a vingt ans. L'accès à l'éducation, grâce aux quotas, a aidé ", indique Ligia. Elle ne nie cependant pas les inégalités. "Il y a encore beaucoup à faire" dit-elle.Ligia fouille dans le passé pour expliquer cela . Et elle en sort la figure de Machado de Assis, écrivain le plus important du Brésil, fondateur de l'Académie brésilienne des Lettres. "Il était petit-fils d'esclaves, mais n'a jamais revendiqué qu'il était un mulâtre. Il occultait sa race", poursuit Ligia. Un noir de plus traité par l'histoire comme un blanc.


Le Brésil est-il vraiment le pays du métissage que l'on pense qu'il est ? Exite-t-il la démocratie raciale made in Gilberto Freyre? Ligia Ferreira rigole. Elle le nie. Elle continue de parler d'histoire. De la manière dont l'Estado Novo - la dictature populiste de Getulio Vargas proche du fascisme -a construit le nationalisme brésilien en embrassant ce qui le différenciait de l'Europe : le mélange des races. Dans les années vingt, cependant, primait la thèse de la suprématie blanche. Les lettres secrètes polémiques de l'écrivain Monteiro Lobato, l'un des pères intellectuels du Brésil, ont récemment été mises à jour. "Un pays de métis dans lequel le blanc n'a pas la force d'organiser un Ku Klux Klan est un pays perdu", écrivait-il en 1928.

Même Gilberto Freyre, avant d'inventer la thèse du pays de métissage, admirait le Ku Klux Klan dans ses lettres privées, publiées dans un livre récent de Leandro Narloch. Si José Vasconcelos revendiquait en 1925 la "race cosmique" et le métissage comme un signe d'identité du Mexique, Gilberto Freyre a créé peu après le concept de "démocratie raciale". "C'est faux: au Brésil nous n'avons jamais eu une démocratie raciale, juste une démocratie religieuse. Un jour, nous l'aurons effectivement! "affirme Ligia.

pretaSans-gêne et conclusion. Existe-t-il vraiment un alter ego de Lazaro Ramos dans la vie réelle? Le racisme subtil au Brésil est-il en voie d'extinction? À entendre Preta Nascimento sur la terrasse de l'hôtel exclusif Unique São Paulo , le racisme est bien sûr invisible. Preta, qui prononce son nom (noire) avec fierté, après une vie comme mannequin à New York et en Allemagne est entrée sur le marché du luxe. "J'ai aidé à apporter au Brésil les principales marques de luxe. J'ai gagné beaucoup d'argent", dit-elle. Elle marche avec confiance. Distribue les accolades. Même pas un soupçon de complexe d'infériorité. Bien au contraire. La vie lui sourit. Elle dirige un studio de design de mode.Elle est la coordonnatrice du Salon Casa Moda de l'Hôtel Unique. Elle a une centaine de plans. Mille. Un million. "Mon truc c'est le business" , précise-t-elle. La question raciale la préoccupe-t-elle? Non. Cependant, Preta, en utilisant son argument infaillible se révèle. Tout un traité sociologique qui résume des siècles d'histoire. "J'ai été adoptée par une femme blanche, élevée comme une blanche, j'ai de bonnes manières."

Le racisme voilé est-il en train de prendre fin au Brésil? L'ascencsion sociale des noirs est-elle imparable? Peut-être.Bien sûr, certaines personnes ont fui par méfiance ce reportage. Mais à la fin, quand il n'y a plus ni temps ni espace, surgissent des personnages métaphore qui résument le nouveau Brésil. Ils sortent du placard / e-mail. Ils veulent parler. Comme Janderson Rodrigues, qui vient de finir un Master en génie aéronautique et mécanique au prestigieux Instituto Tecnológico de Aeronautica (ITA). "Je construis des capteurs pour les fusées et les satellites. Mes parents sont pauvres. Ma mère est analphabète. Et je suis fier d'être l'un des rares afrodescendats de l'ITA", dit-il. Il apparait des héroines comme Ana-Lucia Maria qui, après beaucoup d'effort a grimpé jusqu'à la direction de Petrobras.

Mais peut-être la réponse est au niveau du sol. Dans le Brésil qui se reflète-et-se-cherche dans le feuilleton de 21 heures. Dans les rues. Dans les coins dépourvus du glamour de la télévision. Dans un studio de design du centre de Rio de Janeiro.Ricardo Campos, un mulâtre de 34 ans, pourrait être André Guler. Le profil existe. Il n'est pas irréaliste. Ricardo est plus formel. Père de famille. Et n'est pas aussi riche qu'André Guler. Mais c'est un designer à succès. Son entreprise, Ideia Café a développé des projets pour Petrobras ou pour l'Agence Nationale du Pétrole (ANP), parmi beaucoup d'etceteras. Dans son studio, près de l'Académie Brésilienne des Lettres fondé par le mulâtre Machado de Assis, Ricardo montre avec enthousiasme son travail. Sites Internet, blogs, objets. Il est fier de son travail. Le racisme? "Je connais peu de designers , mais ceux que je connais sont très bons ", dit-il. Il n'a aucun doute: l'avenir est prometteur. Le monde change, dit-il, "et les gens, aussi." Il se limite à parler d'estime de soi: "Les Noirs doivent tout simplement croire qu'ils peuvent réussir." Le Brésil est en train de changer.

Entre les murs semblent résonner une phrase de Lázaro Ramos, se répercutant dans l'histoire récente du Brésil, comme 'il s'agissait du début d'un nouveau livre écrit collectivement, le "Noir comme synonyme de pauvre, de footballeur ou de chanteur? Ça suffit. Parce que les clichés sont utiles jusqu'à la page deux, non? .... "

Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com


http://www.lavanguardia.com/magazine/20111118/54238289561/negro-rico-y-con-estatus.html

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