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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
7 janvier 2011

Un premier ambassadeur afrobrésilien, plus d’un siècle après l’abolition de l’esclavage

fonseca

Malgré une population noire (noir et métisses), représentant 51,3% du total, selon l'IBGE, le Brésil a seulement pour la première un ambassadeur de carrière noir, depuis le mois de décembre, 122 ans et sept mois après l'abolition: il s’agit de Benedicto Fonseca Filho, 47 ans, et originaire de Rio, qui est également devenu le plus jeune diplomate à atteindre le sommet de sa carrière.

Benedicto, qui est le fils d'un fonctionnaire de longue date du Ministère des Affaires étrangères, est né à Rio en 1963 et a déménagé à Brasilia en 1970. «Les préjugés ne se présentent jamais clairement. Du point de vue des relations humaines, on constate une réaction positive ou négative. Les actions affirmatives sont nécessaires. Je n'ai bénéficié d’aucune politique. À mon époque, il n'y en avait pas. Mais rétrospectivement, je pense que j'ai bénéficié de certaines circonstances. J’ai eu des opportunités que les noirs ont rarement. J'ai vécu à l'étranger, j'ai étudié les langues avec l'aide du ministère des Affaires étrangères, parce qu'ils aidaient dans les études des enfants des fonctionnaires», affirme-t-il à la  reporter Juliana Rocha, de la Direction générale Folha de S. Paulo, Brasilia.

Benedicto raconte que la première fois qu’il est allé à l'ONU en 2004, un collègue de la Caraïbe l’a prit à part pour lui dire que c’était la première fois qu’il voyait un diplomate noir dans la délégation brésilienne. «il a insisté :“It’s de first time ever, ever. We are proud”» [C'est la première fois. Nous sommes fiers], dit-il.

Selon l'ambassadeur, l'expérience des quotas aux États-Unis a été une stratégie «importante pour la création d’une classe moyenne noire qui autosuffisante.» «Au Brésil, les quotas des universités vont produire une diversité salutaire. Ceux qui critiquent les quotas ont une contribution qui n'est pas insignifiante. Ils disent que scientifiquement, les  races n’existent, il n y a pas de différence entre blancs et noirs. C’est une démystification pour ceux qui pensent qu'il existe des différences intrinsèques. Mais il ya une faille dans l'argument. Du point de vue des relations humaines et sociales, il y a des différences. Il suffit de regarder les indicateurs sociaux, l'état de santé et les conditions de vie pour constater qu'il ya un problème. Ce n'est pas pris au sérieux et de manière approfondie [par les critiques]. Notre pays a de nombreuses de dettes. Les préoccupations raciales et sociales doivent marcher côte à côte. Soit on laisse les choses se passer, soit on intervient. Le sujet ne doit pas être mis sous le tapis », ajoute-t-il

«Je suis fier d'être noir. Cela fait partie de mon identité. Et d'être brésilien. Plus que cela, je suis fier d'être le fils de mes parents », conclut-il.

Selon le professeur José Jorge de Carvalho, responsable du Programme d’adoption des  quotas à l'Université de Brasilia (UNB) dans son livre “Inclusão Étnica e Racial no Brasil – a questão das cotas no ensino superior”, (Inclusion Ethnique et raciale au Brésil - la question des quotas dans l'enseignement supérieur), paru chez Attar Editorial, Itamaraty (l«e ministère des Affaires étrangères) est un corps d'environ 1000 diplomates - moins de 10% sont noirs, 99% sont blancs.
Source: Afropress



Traduit du Portugais Par Guy Everard  Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com

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