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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
26 août 2010

Sortir officiellement les afromexicains de l’invisibilité

afrom

MÉXICO (Notimex). — Il existe dans le pays un groupe ethnique peu connu et dont on ignore le nombre de sa population : celui des descendants africains ou noirs, qui ne bénéficie pas des programmes gouvernementaux d’aide sociale, indique Julia Isabel Flores Dávila.

''Personne ne sait combien de noirs vivent dans le pays. Nous nous sommes rendus dans certains endroits où l’on retrouve ce type de population, mais nous ne pouvons pas affirmer que nous avons recueilli toute l’information disponible, car nous ne disposons pas des ressources nécessaires pour parcourir le territoire national'', affirme la chercheuse.

Dans un communiqué, la responsable de du Service de Recherche Appliquée et d’Opinion (Area de Investigación Aplicada y Opinión - AIAO) de l’Institut de recherches Juridiques (Instituto de Investigaciones Jurídicas - IIJ) de l’UNAM a expliqué que dans la Costa Chica de Guerrero et Oaxaca, à Veracruz et à Tabasco vit une population afromexicaine, ''mais nous voulons que les gens sachent qu’il y en a également à Chihuahua, Tamaulipas et à Coahuila''.

Eux-mêmes s’appellent ''afromexicains'', même s’ils ont également commencé à s’appeler ''noirs'', après une série de rencontres et de congrès qu’ils ont organisé récemment.

''En général, ils ne permettent qu’à leurs amis ou à des proches de les appeler noirs. Ils sont offensés lorsque une personne quelconque les appelle ainsi'', explique la chercheuse.

Dans le pays habitent diverses communautés, comme celle des mascogos, qui dans leur fuite de la guerre civile aux États-Unis arrivèrent dans les nord du Mexique, et celle des cimarrones (noirs marrons) qui dans leur évasion du travail dans les mines et les plantations de cane à sucre durant l’époque de la Colonie s’établirent dans le sud-est.

''La Constitution de Oaxaca protège les afromexicains de même que les indigènes'', souligne la chercheuse de l’Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM).

À Guerrero et Oaxaca, il y a 40 municipalités qui souhaitent être considérées comme étant afromexicaines ou afrodescendantes. Dans ce cadre, il a été demandé au Congrès de l’Union de créer des programmes et de développer des politiques publiques pour s’occuper des problèmes de ses habitants, qui subsistent dans des conditions de marginalisation et de pauvreté extrême selon les indications de la chercheuse.

Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com

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