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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
30 avril 2008

Le carnaval de Salvador au service de la lutte contre le 'racisme cordial' brésilien

Le journal allemand Sueddeutsche Zeitung affirme dans une de ses éditions (début

février 2008) que "le Brésil noir mène une révolte au carnaval de Salvador".

Top model Naomi Campbell avec Ilê Ayê

au Carnaval bahianais

Dans un article intitulé "La lutte contre le racisme cordial" consacré au carnaval de la ville – décrit comme "une démonstration de beauté et de confiance en soi noires" – le journal affirme que "derrière les sons euphoriques de la samba il y a un positionnement politique clair; celui de l’exigence de la fin du racisme". Le journal indique que le carnaval - par la manière dont il est célébré par les groupes comme Olodum, Araketu et Ilê Ayê, et la tradition de la capoeira, une "philosophie en mouvement" qui était le thème du carnaval de 2008 dans la ville- est aujourd’hui "au service de la lutte culturelle

contre le  'racisme cordial'". "Ce ne sont pas les lois qui discriminent les personnes, comme ce fut le cas en Afrique du Sud où les institutions comme ce fut le cas des États-Unis. Ce qui fait tomber le mythe de la démocratie raciale vantée au Brésil ce sont les innombrables interdictions subtiles, qui excluent une grande partie des personnes de la vie sociale", raconte le reportage. "Le racisme est une réalité brésilienne, qui se perd au milieu des nouvelles sur la guerre des trafiquants dans

les favelas et le crime organisé dans les grandes métropoles". Le journal allemand ajoute qu’il existe "des tendances racistes évidentes " au Brésil: "quand on est un jeune homme noir, on meurt jeune dans les rues brésiliennes ou très souvent on ne survit pas à un séjour en prison". Au carnaval de Salvador, la plus grande ville africaine en dehors de l’Afrique et dans laquelle "encore dans les années 70 les blancs enlevaient leurs enfants de la rue quand les 'groupes afros'passaient",

les marginalisés sont rois et les tambours noirs assument pendant six jours le pouvoir dans la ville", indique le journal. Le journal loue le travail  de conscientisation et de récupération de l’histoire faite par les groupes, dans une ville dont "près de 80% des habitants sont afrobrésiliens", mais dans laquelle "les héros noirs sont absents des salles de classes".

Traduit du portugais par Guy Everard Mbarga

http://www.bbc.co.uk/portuguese/reporterbbc/story/2008/02/080205_pressreview_tppu.shtml

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