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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
8 décembre 2013

Pelo malo (mauvais cheveux), film vénézuélien primé et polarisation politique

Hernán Pérez Loose

 

Cela fait très longtemps que je suis axphyxiée par ces petits gestes, par ces choses qui se passent dans la vie quotidienne vénézuélienne, de la manière dont le contexte social s'est imbriqué dans les familles, entre les amis, créant une petite violence qui peut paraitre petite, mais qui s'accumule et s'accumule… C'est un film contre l'intolérance, qui soutient les petites rebéllions. Je ne sais pas si mon degré de pessimisme est clair dans le film et si j'ai laissé le moindre espace à l'espoir”.

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Telles sont les déclarations de Mariana Rondón à El País. Elle est la directrice du film qui a remporté le premier prix lors du dernier festival cinématographique de San Sebastián, qui a reconnu le film de coproduction équatorienne. Le film vainqueur, réalisé avec un tout petit budget, a pour titre Pelo malo (Les mauvais cheveux). C'est une expression caribéenne utilisée pour faire référence de manière négative à la forme crépue de la chevelure que porte la majorité des afrodescendants. L'oeuvre raconte les efforts d'un gamin pauvre pourde se défriser ses “mauvais cheveux” pour ainsi  “biensortir  sur la photo de l'école, et les peurs de sa mère qui craint que l'attidute de son enfant soit mal comprise par l'entourage machiste d'une société qui se désintègre dans la haine tandis que l'État se noie dans le pétrole.

Quand j'ai demandé à la directrice si les leaders du chavisme poourront capter le message que porte implicitement son film , elle a répondu : “Je ne sais pas s'ils auront les yeux pour le voir, je n'aime pas la polarisation de mon pays. Je veux que des gens très différents trouvent cet espace pour parler. Dans cette radicalisation qui me préoccupe, nous avons perdu beaucoup d'espace de rencontre. Je ne peux pas croire qu'il n'y ait pas de retour en arrière. Nous ne faisons chaque fois de plyus en plus mal et on se détruit davantage. Chaque fois, l'autre, parce qu'il a une idée différente est davantage un ennemi . Et personne ne m'a dis qu'il s'agit d'une guerre, on allait juste à des élections. Arrêtons. Il y a une douleur immense. D'un acte politique, d'un référendum, nous somme spassés à un acte de foi, d'idées”. (Qui en est responsable?). “Chavez pour tout. Quand il a dis que celui qui n,est pas avec moi est contre moi, il a prononcé une sentence de guerre. Et Maduro suit la même voie. Arrêtons, construisons un pays , construisons une vie. Quand on va rentrer avec le prix, tout le monde entrera dans la danse. Du moment que cela permette qu'on voit le fil, cela nous importe peu…”. Le film est né, dit-elle, d'un sentiment de “douleur et d'étouffement”.

Marité Ugás, la productrice du film ajoute pour sa part : “Le Venezuela c'est la Caraïbe pure, les peaux des gens suent, se frottent, c'est très sensuel. Je suis péruvienne et je suis fascinée du fait que chez les vénézuéliens il n'y ait jamais eu de différences de classe de couleur, de genre… Mais d'en haut, dans les discours discours politiques, on impose désormais cette intolérance pour aller toucher la plus grande intimité de ses habitants ”.

Telles sont les réflexions de deux femmes artistes valeureuses qui dédiées au cinéma. On devra se poser la question de savoir si les similitudes que traversent d'autres sociétés de la région sont une pure coïncidence.

 Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com

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