La société dominicaie traverse une forte crise d'identité, produit de la négation de son afrodescendance. La discrimination et le racisme infondés contrastent avec l'indiscutable héritage de la négritude qui prédomine dans les traits des dominicains et le reflet sur le miroir et l'imaginaire social ne correspondent pas.
Telles ont été quelques unes des discussions planteadas par les membres de différentes organisations et fonctionnaires qui ont pris part à la Rencontre National avec les Afrodescendants ( “Encuentro Nacional con Afrodescendientes”) organisé par la Commission des Peuples Indigènes et Afrodescendants du Parlement Centre-américain (Parlacen).
La députée dominicaine Mirelys Uceta, qui préside la commission a expliqué que la rencontre a pour objectif de débattre sur l'afrodescendance , l'héritage indigène et la promotion des politiques régionales pour leur soutien et leur reconnaissance.
Les conclusions de la rencontre seront discutées lors du Forum Régional sur les Peuples Indigènes et Afrodescendants qui se tiendra en juin prochain au Guatemala et auquel prendront part tous les pays membres du Parlacen.
“Cela fait partie du travail de la Commission des Peuples Indigènes et Afrodescendants du Parlement Centre-américain, que j'ai l'honneur de présider actuellement, puisque la République Dominicaine pour la première fois préside une commission sur cette thématique”, déclare Uceta.
Darío Espinal, représentant de la Plateforme Dominicaine des Afrodescendants, quui a présenté la conférence “République Dominicaine, Afrodescendance, identité niée et invisibilité”, s'est lamenté du fait qu'on ne puisse pas disposer dans le paysde statistiques ni de données concrètes sur l'héritage africain autant du point de vue génétique que culturel.
Il explique que l'absence de chiffres n'est que la manifestation “d'un projet idéologique que porte atteinte à 'identité du peuple dominicain et cherch surtout à générer une crise identitaire...Le problème c'est que ici, on rend invisible la partie africaine, même la revendication du fait indigène à pour objectif d'enterrer l'héritage africain ”.
Il considère que la Commission du Parlacen et les initiatives de dialogue sur ces thématique ont une importance vitale pour la création “d'agendas politiques pour contrecarrer ce qu'est l'état de pauvreté des populations indigènes et afrodescendantes”.
Il indique également que le forun régional servira de mécanisme de consultation pour discuter “l'ensemble de la problématique de l'afrodescendance”.
La vice-ministre des relations extérieures, Alejandra Liriano a pris part à la rencontre de même que l'ancien Président de Parlacen, Manolo Pichardo.