Des jeunes des afrodescendants du Nicaragua à la recherche d'opportunités
Par Jésus-Salgado
Des jeunes entrepreneurs du Collège Moravo qui ont obtenu leur diplôme l’an dernier. Courtoisie / FIN
Sur la côte Caraïbe du Nicaragua, le niveau de pauvreté dépasse les 80% par rapport aux 45% enregistrés dans l’ensemble du pays. Selon un rapport établi par le centre des droits humains citoyens et autonomes, cette situation a peu à peu eu des répercussions négatives sur les familles de la côte, en affectant de manière directe les adolescents et les jeunes, principalement indigènes et afrodescendants des deux Régions Auotonomes.
"J'ai arrêté d’étudier parce que je suis tombé enceinte quand j'étais en quatrième année, maintenant je me consacre à m’occuper de mes deux enfants et cela fait qu’il est impossible de continuer avec mes cours", explique le jeune Yajaira Martinez qui vit à Pancasan, un quartier de Bluefields.
Le manque d'emplois dans les Régions Autonomes a provoqué la désintégration des familles, la majorité des pères ont abandonné leurs familles pour aller à la recherche de meilleures conditions de vie, une situation qui eu des conséquences négative dans les relations pères-enfants.
"Je suis venu en vacances, je ne peux pas étudier, je travaille au Costa Rica et j’envoie ce que je peux du peu que je gagne à la maison, mais la situation devient de plus en plus difficile", indique Juan Carlos Morales, 23 ans et qui a réussi sa première année de secondaire.
L’étude intituée Situation des Adolescents et des Jeunes Afrodescendants de la Côte Caraïbe du Nicaragua (Situación de Adolescentes y Jóvenes Afrodescendientes de la Costa Caribe de Nicaragua ) signale que les principaux problèmes des jeunes âgés de 18 à 26 ans, sont l’alcoolisme à 22% , la criminalité à 5%, le chômage à 2%, les grossesses précoces à 9%, la discrimination à 11%, le manque d'information à 3%, la prostitution à 3%, les abus sexuels à 3%, l’analphabétisme à 3%, le manque de soutien à 2% et les drogues à 37% .
En faisant une analyse d’ensemble des raisons qui mènent à ces problèmes, ils ont indiquécomme facteurs principaux le manque d'attention ou de communication, soit de leurs parents soit des autorités.
Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
http://www.elnuevodiario.com.ni/departamentales/237747