Comment les africains américains peuvent retourner en Afrique en y investissant
Le temps est venu pour un nouveau mouvement Back to Africa (Retour en Afrique)... mais cette fois en concordance avec l'époque que nous vivons. Tout d'abord, je sais déjà que la grande majorité de ceux qu'on appelle Africains-Américains ont peu de simplement visiter l'Afrique, et encore mois d’y déménager. Ce n'est pas ce que je suggère ici, même si tout le monde devrait faire le pèlerinage "à la maison" au moins une fois. Tout en encourageant les gens à commencer à se déplacer physiquement vers l'Afrique s’ils trouvent une occasion et le désir de le faire, ce que je suggère vraiment c’est que nous commencions à "retourner en Afrique" économiquement parlant.
Regardez le tableau ci-dessus. Puis, pensez à l'économie américaine. Regardez votre portefeuille d'actions et vos comptes bancaires, puis regardez le graphique de nouveau. Maintenant regardez-moi. Je suis sur un cheval. Old Spice.
On estime que sur les 10 économies ayant les croissances les plus rapides AU MONDE, au cours des 5 prochaines années, 7 d'entre elles se trouveront en Afrique. Les noirs y sont absents, et nos"leaders noirs" sont complètement paumés. En attendant, la noire la plus riche en Amérique (Oprah) n'est même pas proche du plus riche Africain en termes de valeur nette (et non, vous ne trouverez pas ces chiffres dans Forbes, car ils ne sont pas publics ... il suffit de demander à n’importe quel nigérian). Lisez un numéro du African Business Magazine (ils ont une application iPhone gratuite) et vous commencerez à envisager l’immense opportunité qui n’est même pas encore actuellement en ligne de mire des noirs.
Alors que nous sommes inquiets à mendier des emplois et les restes en Amérique et à dépenser de l'argent que nous n'avons pas, il y a des milliards de dollars prêts et qui attendent les fils et les filles longtemps perdus de l’Afrique qui veulent contribuer au développement durable de l'Afrique et s’aider eux-mêmes dans le même temps.
Les immigrés africains et les Africains en Amérique de première génération le savent déjà, et depuis la débâcle financière en Occident, beaucoup rentrent chez eux où les pâturages sont plus verts. Les investisseurs Européens, Indiens, Australiens, et chinois le savons tous. Ceux qu'on appelle Africains-Américains, ceux dont les familles n'ont pas mis les pieds en Afrique en 100 ans ou plus doivent se réveiller. Ces autres groupes n'ont aucun intérêt au développement durable de l'Afrique ou de son peuple. Ils voient des signes de dollar, et ils courent après. Vous ne pouvez pas les blâmer du fait d’agir dans leur propre intérêt. Pourquoi ne le faisons nous pas?
Les Noirs en Amérique ont pourtant un avantage. Tout d'abord, nous avons les connaissances techniques et managériales désespérément nécessaires en Afrique. Deuxièmement, nous avons été intégrés dans les écoles et les compagnies blanches depuis plus de 50 ans déjà, donc nous savons tout ce qu'ils savent, et plus encore. Troisièmement, nous ressemblons à des Africains ... nous sommes Africains. Nous n'avons tout simplement pas été à la maison depuis un certain temps. Et en réalité, la plupart des gens sont plus à l'aise à faire des affaires avec des gens qui leur ressemblent. Malgré la croyance populaire, la plupart des Africains accueilleraient notre retour à bras ouverts. Oui, il ya toujours une certaine tension présente dans la relation entre les "Africains-Américains" et les Africains, mais c'est de la gnognotte quand on faire la comparaison avec les relations généralement destructives et d’exploitation entre tous les autres et les Africains. Donc, si les Européens, les Indiens et les Chinois peuvent investir en Afrique ... nous devrions être capables de faire aussi bien. Nous pouvons le faire mieux.
Il existe de nombreuses opinions négatives sur l'Afrique au sein de la communauté noire, dont certaines sont vraies, mais dont beaucoup sont perpétrés pour nous cacher les secrets de cette terre d'opportunité. La plupart des gens pense que les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) sont les pays où les investissements les plus juteux se font. Eh bien devinez où les pays du BRIC investissent? En Afrique.
Alors, comment peut-on investir en Afrique, demandez-vous? C'est la partie la plus épineuse. Il y a certains stocks africains dans lesquels vous pouvez investir directement ou à travers les ETF(Exchange Traded Funds ou Fonds Indiciels Négociés ), et c'est un bon début, mais ce n'est pas là que les rendements les plus élevés se trouvent. Vous avez besoin de connexions et des gens sur le terrain en Afrique pour voir un quelconque argent réel. Si vous ne connaissez pas les bonnes personnes, vous allez probablement perdre votre argent. C'est là que le leadership et l'organisation entrent en jeu, car si vous n'êtes pas un investisseur professionnel, je ne vous suggère pas d’essayer de faire un quelconque investissement en Afrique individuellement ou même en petit groupe d'individus. Cela nécessitera un élan institutionnel, comme il faut commencer avec un minimum de 100 millions de dollars. Il existe quelques façons pour en arriver là, mais le plan le plus efficace qui pourrait avoir un impact énorme relativement rapide serait le suivant:
1) Il existe quelque chose qu’on appelle fonds de fonds. Vous connaissez ces entreprises qui investissent en actions, en obligations, dans les entreprises privées et autres? Eh bien il existe d'autres sociétés qui investissent dans ces sociétés. Alors plutôt que de donner de l'argent à un stock picker, vous bâtissez ensemble un fonds qui investit dans tout un paquet de stock pickers. C'est fondamentalement la manière dont les dotations, les fiducies de famille nombreuse, et les fonds de pension fonctionnent. Ils investissent rarement eux-mêmes, ils donnent juste de l'argent à d'autres personnes pour investir. Nous pouvons utiliser ce concept et créer plusieurs fonds de fonds avec l'argent venant de nos diverses organisations (NAACP, Urban League, mosquées, églises, Fraternités / Sororités, etc), des membres de ces organisations.
2) Commencer à construire des alliances entre les organisations africaines-américaines et les organisations africaines en Amérique (il y en a beaucoup). Ceux qu'on appelle les Africains-Américains doivent commencer à interagir avec les immigrants Africains récents plus souvent pour commencer à construire ces réseaux et ses relations. Pour ceux d'entre nous qui ne savons rien sur l'Afrique, excepté ce qu’on entend dans les médias, nous aurions grand bénéfice à parler aux Africains qui ont réellement passé beaucoup de temps en Afrique. Investir à un niveau élevé est surtout une question de relations.
3) Ces fonds de fonds avec de l’argent collecté de différentes organisations donnent alors de l'argent à des sociétés de gestion d'investissement spécifiques ayant les connexions et l'expérience nécessaires. Ces compagnies investiraient alors dans les entreprises appartenant à des noirs aux États-Unis, en Amérique du Sud, dans les Caraïbes et en Afrique de manière à construire des relations économiques à travers la Diaspora Africaine. Cela comprend l'achat d’entreprises n’appartenant pas à des noirs et en faire leurs propriétés.
Soyons simple et vraiment spécifique. Imaginons que les membres d’Alpha Kappa Alpha démarrent un groupe d'investissement national où les membres s'engageraient à investir un certain montant d'argent par mois par le biais de leur chapitre (puisque les étudiants de premier cycle sont sans le sous et ne participeraient probablement pas). Disons qu’ils amènent 5000 membres à investir une moyenne de 50 $ par mois chacun. Cela fait 250K $ par mois qui pourraient être investis. Il y aurait une première période de construction avant qu’ils commencent à investir de manière à pouvoir obtenir plus d'argent pour travailler car avec 250K $, ils ne peuvent pas faire grand-chose dans le monde de l’investissement privé. Alors disons qu'ils accumulent de l'argent pendant un an. À 250K $ par mois cela leur donne 3 millions de dollars pour travailler. Encore des broutilles, mais c'est un début, surtout si d'autres organisations noires embarquent dans le projet.
Puis ils prennent ces 3 M $ et contribuent à un (ou à plusieurs) fonds de fonds, qui collectera également de l'argent venant d'autres organisations noires. Ces fonds de fonds identifient et passent alors au crible les gestionnaires d'actifs noirs, les fonds d'investissement, les sociétés de capital d'investissement, les entreprises de capital-risque appartenant à des noirs, les investisseur immobiliers noirs , etc qui mettent l'accent sur l'investissement en Afrique, comme Pan African Capital Group, Venture Capital for Africa, ou Advanced Finance and Investment Group. Une partie des fonds pourrait être investie auprès des gestionnaires de fonds noirs aux États-Unis, comme GenNx360.
Après 10 ans, AKA tout seul aura mis 30 millions de dollars pour travailler avec seulement 5.000 de ses membres ayant participé. Mais s'ils rendaient la participation obligatoire pour tous les membres, ce chiffre pourrait être multiplié par 20.
J'ai pris AKA dans mon exemple spécifiquement parce qu'il ya une autre question importante en jeu ici. L'autonomisation des populations africaines à travers les femmes africaines. Nous avons vu maintes et maintes fois que de plus grandes opportunités économiques dans les pays en développement ont pour résultat généralement une amélioration des conditions et l'équité pour les femmes dans ces pays. C'est une question de droits humains, mais elle se résume à l'économie. La vie est dure pour beaucoup de gens dans certaines de ces régions ... c'est pire pour les femmes. Et quand les femmes n'ont pas de droits égaux et ne sont pas autorisées à participer pleinement au gouvernement ou à l’'économie d'une nation, la nation toute entière souffre et gaspille son plein potentiel (et avant d'aller pointer du doigt, nous avons nous aussi encore du travail à faire à ce sujet en Amérique noire).
Cela a l’air d’un grand projet, mais c'est vraiment juste un grand nombre de petits projets contribuant ensemble à un but commun, et tout commence avec vous et quel que soit l'organisation à laquelle vous appartenez. Contactez-moi sur twitter @ ujamaadeals et discutons pour commencer à déterminer si nous pouvons mettre en œuvre ce plan dans votre organisation.
Tre Baker est le PDG de Ujamaa Deals consultant indépendant en développement et en stratégie d’affaires de Louisville, KY, résidant actuellement à Atlanta. Il a lancé sa première entreprise à l'âge de 19 ans, et est également co-fondateur de dN|Be Apparel. Il détient un BS en Génie Scientifique de l'Université Vanderbilt et un MBA de la Harvard Business School.
Traduit de l'Anglais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/