Les afroéquatoriens abonnés au chômage
CELEBRATION. De nombreuses activités en lien avec les afroéquatoriens seront organisées en Équateur.
Manuel Chala a quitté la Valle del Chota il y a 15 ans pour s'installer à Quito. Cet homme de 65 ans a installé son atelier de menuiserie au sud de la capitale et affirme que depuis son arrivée, les conditions de vie de sa famille se sont considérablement améliorées.
"Le manque de services de base, les rares possibilités dans une communauté abandonnée et le manque d'emplois nous ont poussé à quitter nos terres."
Comme la famille de Manuel Chala, de nombreuses autres ont quitté leurs communautés pour s’installer dans les grandes villes. Selon l'anthropologue John Antón Sánchez, le peuple afroéquatorien dispose désormais d’une plus grande visibilité et a obtenu un meilleur accès au logement (en 2007, 62,9% d’entre eux possédaient leur propre maison, alors qu’en 2009 ce chiffre est passé à 65,1%), aux services de base (le réseau d’égouts est passé de 46,9 % en 2007 à 52,9% en 2009) et à la couverture des programmes d'aide sociale.
L'anthropologue indique toutefois que c’est dans le domaine de l’emploi et de la qualité de l'accès au marché du travail que ce secteur de la population ne connait pas de progrès significatifs.
"En général, les femmes afroéquatoriennes présentent les pires indicateurs." Par exemple, une femme afroéquatorienne gagnait en 2009 environ 223 $, un homme afroéquatorien 317 $ contre 338 $ pour une femme blanche.
Réalité
Yadira Caicedo (21 ans) est née à Esmeraldas et il ya trois ans, elle a déménagé à Quito, où elle travaille maintenant comme vendeuse de bonbons dans les autobus.
"J'avais une toute autre idée quand je suis arrivée, je pensais trouver un meilleur emploi. J'ai terminé le secondaire et j'ai un diplôme en comptabilité, mais jusqu’à présent, je n’ai rien obtenu de formel, je me consacre à la vente de bonbons, parce que je ne peux pas non plus mourir de faim", indique la jeune fille.
La situation de Mirelly Montoya (22ans)est semblable, elle qui travaille dans la vente de CD. "Trouver un emploi a été assez difficile et encore plus si tu es noire", dit-elle.
Selon l'Enquête Nationale sur l'Emploi, le Chômage et le Sous-emploi (ENEMDU, Juin 2010), le taux de chômage des Afroéquatoriens est de 7,4% et le sous-emploi de 67,6% . Dans le secteur formel il est de 31,9% et de 50,3% dans le secteur informel.
Données
Groupe Ethnique
Population totale 767436
Population active 337851
Personnes occupées 312 885
Sous-employés 211380
Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
http://www.lahora.com.ec/index.php/noticias/show/1101086457/-1/Desempleo_a%C3%BAn_afecta_a_los_afroecuatorianos.html