Présentation au Congrès d’une anthologie littéraire afropéruvienne
(ANDINA). La députée Martha Moyano (GPF), présidente de La Table de Travail Afropéruvienne (Mesa de Trabajo Afroperuana) du Congrès, a présenté le 10 septembre dernier le livre "Letras Afroperuanas. Creación e Identidad" qui est la première anthologie de la production littéraire et artistique de la tradition afrodescendante au Pérou.
Moyano a indiqué que l’heure était venue pour que l’œuvre réalisée par le monde afropéruvien devienne un document, matériel et culturel, qu’elle fasse partie du patrimoine culturel du pays et du monde, et soit reconnue par les Nations Unies.
La législatrice a remercié César Zumaeta, le président du Congrès, de son appui total pour la publication du livre.
Elle a indiqué que l’œuvre des auteurs José Campos et José Repaldiza, est un effort important qui servira à témoigner de l’ensemble des réalisations de la culture afropéruvienne à travers le temps.
"Aux ainés, nous demandons de ne jamais cesser de raconter ce qu'ils savent, et aux jeunes, de ne pas cesser de transmettre et de répéter les histoires qu'ils ont entendues", a-t-elle indiqué.
Pour sa part, Campos a déclaré qu'il est temps de mettre fin à la discrimination souterraine existante et a demandé "de laisser de côté les aspects de pigmentation pour travailler pour le développement social."
L’ouvrage de Campos et Repaldiza rassemble des histoires, des chroniques, de études critiques, des ethnographies, des poèmes et des essais d’afropéruviens.
Ils mettent en avant les créations de Ricardo Palma, Nicomedes Santa Cruz, Gregorio Martínez, Nílber Cienfuegos, Jorge Arévalo et Marco Farfán, entre autres.
Elle recueille aussi les histoires et des essais de ceux qui apprécient la contribution de la tradition afropéruvienne, comme Abraham Valdelomar, Julio Ramón Ribeyro, José Diez Canseco, Luis Alberto Sánchez, José Carlos Mariátegui et Jorge Basadre.
C'est l'une des rares œuvres publiées pour faire connaître les aspects de la vie quotidienne de l'esclavage et les luttes et exploits esclaves marrons racontés sous forme de témoignage de générations en générations.
D’éminents académiciens qui ont souligné la valeur de la production littéraire tels qu’Oswaldo Reynoso, Santiago Lopez et Marcel Maguiña étaient présents à la cérémonie.
Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com