Des jeunes afrocolombiens ne célèbrent pas les 200 ans d’Indépendance
La recherche a duré deux ans et a traversé toutes les rues, les coins et les chemins du pays où vivent des noirs.
159 questions posées par cette population à l’État en sont ressorties. 159 questionnements, un pour chaque année passée depuis l’abolition de l’esclavage en Colombie. 159 doutes qui reflètent une population afrodescendante qui n’a aucune raison de célébrer le Bicentenaire.
Mardi 20 juillet, un rouleau de papier de 300 mètres
“Notre Congrès a aboli l’esclavage le 21 mai 1851. Il a indemnisé l’esclavagiste et n’a rien donné à l’esclave”, raconte Heberto Mosquera, de Kaffó, qui regroupe des étudiants de diverses universités.
À sa voix se joint celle de Luis Ernesto Olave, de Fundesarrollo Afro: “Le Palenque de San Basilio s’est libéré de la couronne espagnole en 1713, cela fait près de 300 ans. Là se sont refugiés beaucoup de nos ancêtres, qui fuyaient l’ignominie de l’esclavage. Nous n’avons rien à célébrer aujourd’hui, mais nous avons plutôt un grand nombre de questions à poser”.
La question numéro 60: Pourquoi n’existent-ils pas des politiques claires pour la génération d’emplois dignes pour la population afrocolombienne?
Question numéro 113: Pourquoi après 200 ans d’Indépendance et 159 années après l’abolition de légale de l’esclavage, l’État n’a construit aucune politique de réparation intégrale? Numéro 67: Pourquoi alors José Prudencio Padilla, fondateur de l’École Navale des Cadets était noir, est-il si difficile pour un afrodescendant d’accéder aux études dans cette institution?
Ils disent attendre des réponses.
Source: El Espectador
Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/