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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
20 août 2008

Une journée avec des écoliers Garifuna de Cayos Cochinos, Honduras


Il est 5 heures et

demi du matin

sur l’archipel et

la vue est déjà

claire. Un groupe

d’enfants met de

la joie au lever du

jour en gambadant

sur la plage, avant

de prendre plus tard un bain dans la mer, dans une espèce

de cérémonie précédant leur départ pour l’école.

Ainsi commence la journée à Cayo Chachahuate, un endroit

luxuriant qui fait partie des Cayos Cochinos, d’où les petits

partent pour Cayo Menor avec l’aide des adultes pour

se nourrir de savoir au quotidien.

Les conditions dans lesquelles se développe cette activité

au quotidien sont évidemment différentes de ce qui se passe

ailleurs au pays. Ici, une chaloupe remplace l’autobus et

les enfants s’impliquent directement dans toutes les activités

du centre scolaire.

Le départ des élèves est fixé à 6.30 du matin, soit une

demi-heure avant le début des classes.

"Dináhama", montez, dit en langue garífuna l’un des élèves

inquiets,qui en signalant la présence de l’objectif de

LA PRENSA accélère la marche et s’approche de la

chaloupe qui porte le nom de "Jagüei, atudihatiñu",

transport des élèves.

Pendant les 15 minutes du voyage en haute mer, tous

suivent attentivement les instructions de Jimy Benett,

le capitaine de l’embarcation qui s’occupe d’eux et

leur demande de rester sages pour arriver dans les meilleures

conditions à leur destination finale.

A bord, certains mangent du poisson avec du manioc et des

avocats, d’autres révisent leurs leçons, sous le regard vigilant

de ceux, plus âgés,qui se sentent les leaders du groupe.

"Je suis en deuxième année", répond l’un d’eux à une des

petites filles alors que l’embarcation vogue sur les eaux

calmes de la Caraïbe.

Le maître Francisco Velásquez, qui dirige depuis 20 ans

l’école Doctor Alfonso Lacayo, attend gentiment les enfants,

déjà prêt à donner les instructions du jour à  cayo Stend.

"Nous utilisons une méthodologie d’étude très participative

avec les enfants. A leur arrivée, ils s’occupent de la propreté

des lieux, ce qui les implique tous, les grands coupent le

bois et les petites filles se chargent de préparer le goûter

scolaire", dit-il.

Dans un espace de deux classes se regroupent l’ensemble

des élèves des six niveaux, dans lesquelles le travail se fait

en groupe pour avancer sur la tâche journalière.

"Ce sont de bons élèves, ils montrent de l’intérêt, le fait de

faire ces voyages complexes en dit long sur leur personnalité

et sur ce qu’ils sont capables de réussir, puisqu’ils ne

disposent pas du confort dont bénéficient d’autres élèves",

indique-t-il.

Un des défis auquel il faut faire face est celui de la maintenance

de la chaloupe dans laquelle voyagent ces élèves exemplaires, car

si elle tombe en panne, le transfert au centre éducatif se complique,

la plupart des chefs de famille se consacrant à la pêche.

Les frais pour le combustible sont élevés, et c’est la raison pour

laquelle, grâce à une aide internationale, ils ont réussi à monter

une structure typique de cabanes appelées "Laru Beya ou Orillas

de la playa(Bord de plage)" gérée par la communauté, dont les

fonds acquis par location à des touristes sont destinés en partie

à l’achat du combustible et pour une autre partie à la couverture

des besoins de l’école.

"On espère que les gens viendront ici, en feront la

connaissance et apporteront leur aide à l’école de cette

manière, car si ça baisse, les élèves auront des problèmes",

indique Donaldo Guerrero Bernárdez, un des responsables

de l’école.

La journée culmine entre additions et soustractions, l’apprentissage

de nouveaux mots et les activités habituelles de chaque jour.

Scène de vie à Cayo Chachaute

Sur les coups de 1 h 30 de l’après midi, les enfants rentrent

dans leurs manacas, maisons traditionnelles que l’on retrouve

à  Chachahuate et dans d’autres communautés voisines, où

en plus de leurs parents, la mère nature semble leur dire :

"mission accomplie, vous pourrez vous reposer après fait

vos devoirs du lendemain". Ainsi va le quotidien rempli

de travail du groupe d’écoliers qui défient tous les obstacles

pour étudier.

Et lorsque la météo prévoit le mauvais temps, les enfants

arrivent plus tôt à al cayo, en emmenant avec eux une

quantité d’aliments fonction du climat prévu.

Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga

http://garifunalink.com/?module=gknewsph&node=news_front&action=get_news_detail&news_item_id=109

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